Au mois d’Octobre 2020, le Ministère national des mines de la République Démocratique du Congo a pris l’initiative de procéder à l’évaluation du secteur d’exploitation minière artisanale en vue d’impulser des nouvelles orientations susceptibles de répondre aux grands défis auxquels ce secteur fait face depuis quelques années.

le secteur minier artisanal dont près de 2 000 000 de congolais s’y livrent et si il faut prendre en compte leurs dépendants, nous avons une population estimée à plus au moins 16 000 000 d’individus qui bénéficient de retomber de ces activités. Pour rappel, une part considérable de la production congolaise du diamant, d’or, de cassitérite, du colombo-tantalite, de Wolframite, de cuivre, de cobalt, mais aussi des pierres de couleurs sont d’origine artisanale. Ce secteur représente donc une importante source des revenus pour l’État, mais aussi les communautés locales.

Cependant, ce secteur est aussi traversé par plusieurs externalités négatives dont l’implication des personnes non éligibles, la fraude et la contrebande, les mauvaises conditions de travail des exploitants miniers artisanaux, le travail des enfants, etc. ; externalités qui résultent pour une large part du caractère informelle de cette exploitation.

face aux perspectives qu’offre la nouvelle transition énergétique qui requiert le développement des énergies propres et durables ; tout indique que la RDC peut attirer l’investissement public et privé dans l’exploration et la production minières dans son secteur minier artisanal s’ils assainissent ce secteur et crée un cadre propice en la matière. Les retombées seraient l’augmentation des recettes fiscales et des revenus d’exportation, des possibilités d’emploi, ainsi que le développement des opportunités de développement pour les communautés locales.

il est impérieux que les défis et risques identifiés soient adressés de manière effective, efficace, mais aussi réaliste. Ces risques et défis soulignent, non seulement l’importance des aspects sociaux et environnementaux, mais nécessitent des garanties de bonne gouvernance et de transparence. D’où la nécessité de favoriser la mise en place des approches responsables de sorte à trouver un savant équilibre des risques et d’opportunités liés à l’exploitation minière artisanale.
En vue de répondre à ce défi, le Ministre des Mines a institué une Commission d’évaluation pour évaluer les points ci-après :

• L’état des lieux, défis et perspectives de l’exploitation minière artisanale ;
• La politique du SAEMAPE relative à l’encadrement de l’exploitation minière artisanale et la lutte contre le travail des enfants et des femmes enceintes sur les sites ;
• Les systèmes des traçabilités et leurs retombées en termes de canalisation des flux matières vers le circuit officiel à la lumière de la recrudescence de la fraude minière ;
• L’état des lieux du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre du Mécanisme de Certification Régional.